03292024Headline:

NIGERIA-CAMEROUN-TCHAD : Une troïka militaire contre Boko Haram

imageLe temps de la tergiversation nigériane semble révolu sous la dynamique militaire des fantassins venus du Tchad. Le souverainisme sourcilleux de Goodluck Jonathan aussi, est désormais en veilleuse. Par les airs et la terre, les combats sont engagés. Et depuis trois jours, les bombardements soutenus des forces camerounaises et tchadiennes font parler le feu aux frontières nigérianes. Des brèches s’ouvrent à des troupes résolues à liquider, au propre comme figuré, les terroristes islamistes de Boko Haram.

Quelques 2000 militaires, soit quasiment la totalité des troupes tchadiennes à Fotokol, ‘’déménagent ‘’ à Gamoboru en territoire nigérian. Appuyés de véhicules blindés, d’armes lourdes et nombreux autres engins de guerre, ils pilonnent en avançant.
Pénétration synergique
La détermination et la colère au bout des armes, ils montrent impertinemment leur volonté d’aider leurs frères de l’autre rive, à en finir avec cette secte terroriste en accointance sournoise ou avérée avec l’EI, dont elle ne serait qu’un des horribles appendices, dans la violation constante et revendiquée des droits humains. Des violations cruelles et assumées qui révoltent toute âme sensible.
Cette pénétration synergique de trois forces africaines voisines montre bien que les recommandations de l’Union Africaine, pour une lutte sans merci contre Boko Haram et consorts, sont désormais entendues. Et c’est pourquoi, avant même le déploiement des 7500 soldats que la communauté internationale devrait financièrement conforter, soit effectif, la troïka que constitue le Tchad, le Cameroun et le Nigeria, entre action pour freiner les ‘’forces du mal’’. Ces trois Etats sont en guerre pour sécuriser leurs différentes frontières et populations, dans l’objectif final d’écraser les rebelles islamistes dans leurs sombres tanières.
La troïka attaque
Cela a mis du temps, mais la prise en compte du danger et la conscience de l’indispensable nécessité d’actions collectives et concertées sont des indices positifs témoignant de la nouvelle attitude proactive africaine. Reprendre l’initiative militaire, occuper le terrain politique et protéger systématiquement les populations doivent être des axes stratégiques majeurs de la nouvelle offensive de cette troïka qui attaque frontalement l’ennemi.
Ce ne sera point une sinécure. De braves soldats tomberont, des sacrifices seront encore nécessaires pour sortir de ce terrible gouffre, où les ‘’fous de Dieu’’ ont précipité des femmes et des enfants, des indigents, avec la cruauté bestiale qu’on leur connait. Ce combat ne sera pas une ‘’blitzkrieg’’, une guerre-éclair. Il sera rude, il faudra du courage, de la hardiesse, du temps et de l’argent pour réussir à extirper la bête immonde : Boko Haram.
Le chemin de la sécurité
Désormais, la peur doit changer de camp. Avec un engagement en force de cette nature, et qui devrait être amplifié et consolidé ; il est évident que Boko Haram, foudroyé dans ses différents retranchements, devra répondre de ses actes odieux, afin que les populations, jusque-là paniquées, déboussolées et affamées, retrouvent enfin, le chemin de la sécurité.
Maria de Babia pour GuineeConakry.info

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