Je ne comptais pas répondre, mais un quoran a utilisé une image de propagande qui circule depuis longtemps sur le net, au sujet du « bilan » de Vladimir Poutine ; je la reproduis ici pour le critiquer :

Quelques soucis avec cette image :

• Elle nous fait croire que tout cela est dû à Vladimir Poutine et à ses politiques. Or, l’économie dispose d’une forte composante conjoncturelle. L’économie russe a en effet connu un boom économique à partir du début des années 2000, au même titre que la plupart des pays qui se sont convertis au capitalisme. Le PIB géorgien est passé de 2,8 à 17 milliards sur la même période ; même histoire pour le PIB moldave ; le PIB ukrainien est passé de 31 à 183 milliards. Cela n’est pas attribuable à Vladimir Poutine — pas plus que la chute du PIB russe en 2020 n’est dû à l’individu.
• Concernant l’inflation, sa stabilisation est bien due à Poutine. Bien qu’elle reste trop élevée, il a su écouter les experts économiques et mettre en place les politiques fiscales et monétaires nécessaires pour freiner cette lente euthanasie de l’épargne.
• En termes de revenu par personne, on a observé, de manière cohérente avec le boom économique mondial (et post-soviétique) 2000–2008, une augmentation des revenus personnels. Il a recommencé à chuter à partir de 2008, en ayant du mal à se relancer depuis.
• Enfin, remarquons les choix de bornes temporelles. L’année 1999 pour le début, c’est logique, car c’est celle où Poutine est arrivée au pouvoir. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin, à 2013 ? Serait-ce parce que le PIB a rechuté de 2200 milliards de dollars à 1200 milliards en 2016, et que même avant la crise du Covid, il n’était pas remonté à 1800 milliards ?

Bref : lorsqu’une telle image apparaît sur Internet, il convient de garder en tête

• Le choix des bornes temporelles
• Le sens dans lequel la personne qui a créé l’image veut vous mener
• Les causes conjoncturelles des augmentations ou des chutes
• La part réelle de l’action du chef d’État/de gvt dans les chiffres qui sont montrés
• Pourquoi certains chiffres sont montrés, et d’autres, pas