LA CHAMBRE COUTUMIERE POUR L’AVENIR DU CAMEROUN EN REMPLACEMENT DU SENAT : CAMEROON
Notre pays le Cameroun, est composé de groupes ethniques. La colonisation occidentale a accéléré la destruction de nos US et Coutumes, de nos valeurs coutumières. Notre pays aujourd’hui est défiguré par l’acculturation, l’éducation occidentale et la corruption !
Pillé et démoralisé, notre pays le Cameroun est rendu incapable de déployer son formidable potentiel humain et culturel. La corruption, la cupidité, les préjugés occidentaux sur les tribus pourrissent tout.
Quel genre de pays sommes-nous devenus, sachant que nous avons tout accepté et tout donné aux colons occidentaux, malheureusement, jamais rassasiés ?
Quel genre de valeurs domine aujourd’hui notre pays quand ses Chefferies coutumières sont maltraitées ? Où est l’Etat camerounais quand la désorganisation territoriale met les GROUPES ETHNIQUES en concurrence, en rivalité et éloigne de plus en plus les PEUPLES du pouvoir politique ?
Nous devons en finir avec tout cela.
Le peuple camerounais a le goût du modernisme, comme tout peuple. Les nouvelles générations, comme les anciennes avant elles, vibrent du même désir d’avoir une vie digne de leurs aspirations, espoirs et croyances.
Notre peuple déborde d’énergie et de savoir-faire. Il regorge de bonnes volontés, d’envie de se rendre utile. Le Cameroun n’est-il pas considéré comme l’Afrique en miniature ? Avec sa diversité ethnique, si le Cameroun développe son identité culturelle, il pourrait contribuer directement au développement politique, économique, social et culturel endogène et être l’exemple des pays du continent africain.
N’est-ce pas un grand défi, un grand challenge face à la menace montante de guerre dans le monde ?
Nous, peuple camerounais, avons entre nos mains pour les élections de 2025 (Présidentielle, Législatives et Communales), une chance pour une alternance et une alternative pour répondre positivement aux défis de notre temps, aux défis que nous posent le RDPC et son système de corruption, de tricherie, de fraude mais surtout, de couper le cordon ombilical avec l’OCCIDENT.
Pour cela, nous, citoyens camerounais, peuple camerounais en étroite relation avec les chefferies coutumières, devons nous UNIR, nous RASSEMBLER pour élaborer un PROGRAMME de GOUVERNEMENT. Un programme pour des REFORMES de fond. Ce programme, à nos yeux, devrait avoir comme URGENCE la FORME de l’ETAT, le FEDERALISME ETHNIQUE, ERADIQUER le désastre social et le délabrement des valeurs coutumières, des us et coutumes.
Nous étouffons sous le règne des puissances occidentales et de la corruption.
Cette corruption gouverne notre pays avec son appétit insatiable, sa certitude absurde que les intérêts individuels sont supérieurs aux intérêts collectifs, que tout peut s’acheter. Voilà bien ce qui détruit les sociétés africaines en général et la société camerounaise en particulier. Pire que tout, le règne de ce système néocolonial mené par des puissances occidentales, détruit les SOLIDARITES africaines à coopérer entre les groupes ethniques, entre les peuples pour résoudre ensemble leurs problèmes.
LA CHAMBRE COUTUMIERE DES CHEFS TRADITIONNELS
C’est pourquoi, nous peuple camerounais, nous pensons que la priorité du développement du Cameroun passe d’abord par la reconnaissance de ses valeurs coutumières, de ses chefferies coutumières et surtout, de donner le pouvoir, un pouvoir réel, à cette INSTITUTION, parce qu’elle est la mieux placée pour s’occuper de l’intérêt de la population, de l’intérêt général.
La population à travers son groupe ethnique, doit être capable de définir elle-même ses règles de fonctionnement, son mode de développement.
La DEMOCRATIE occidentale doit donc être ABOLIE en Afrique.
Nous pensons que le SENAT camerounais à la différence de l’Assemblée nationale, représente les collectivités territoriales décentralisées, c’est-à-dire la défense des intérêts des populations des communes, des départements et des régions. Ce SENAT doit être remplacé par la CHAMBRE COUTUMIERE DES CHEFS TRADITIONNELS parce que les chefferies coutumières sont beaucoup plus proches de la population et sont à même de résoudre les problèmes de proximité, surtout de la politique du développement endogène.
Cette CHAMBRE COUTUMIERE des Chefs Traditionnels resterait complémentaire de l’Assemblée nationale et non sa rivale, elle doit contribuer à :
- valoriser la fonction d’autoritécoutumière et à la promotion des us et coutumes ;
- favoriser les échanges interculturels ;
- contribuer à régler les litiges relatifs à la désignation des autorités coutumièresconformément aux us et coutumes ;
- initier des missions de médiation pour la prévention et la gestion des crises et conflits, par exemple le foncier ;
- contribuer à la mobilisation des populations pour les activités de développement endogène ;
- veiller à la préservation du patrimoine culturel, en relation avec les institutions étatiques ;
- mais et surtout, examiner à fond les lois, les voter et contrôler l’action du gouvernement.
Dans cette hypothèse, nous pensons aussi que les Membres de cette nouvelle CHAMBRE COUTUMIERE, c’est-à-dire les Chefs traditionnels, par la mission et le rôle que devrait jouer cette Institution, devraient être soumis aux obligations de neutralité, d’impartialité et de réserve. Ils doivent s’abstenir d’afficher leur appartenance politique.
Nous rappelons que l’instrumentalisation des chefs traditionnels par le système RDPC à des fins électoralistes sont une pratique bien enracinée dans la culture politique camerounaise.
Les valeurs africaines, les Us et Coutumes, tout ce qui peut protéger les capacités proprement africaines devrait être le moteur du nouveau modèle que nous devons proposer pour notre développement, pour notre avenir. Nous devons contester et repousser au maximum la violence admise et acceptée que le système actuel du RDPC fait subir au peuple camerounais.
C’est la raison pour laquelle nous devons nous donner tous les moyens d’un peuple en pleine conscience de sa participation à tous les aspects et niveau de la vie du Cameroun.
Nous, peuple camerounais, pensons et continuons à penser que le Cameroun, notre pays, devrait adopter un système d’organisation fédéraliste. Nous souhaitons que notre pays, le Cameroun soit un ETAT FEDERAL, qu’il soit avant tout un facteur de vivre ensemble, de paix, de cohésion. Pour cela le Cameroun doit conquérir son INDEPENDANCE, sa SOUVERAINETE, sortir des TRAITES signés avec les puissances occidentales, afin d’agir pour construire une NOUVELLE REPUBLIQUE, une République des populations et peser de tout notre poids pour créer un Cameroun harmonisé, organisé et gouverné autour de la communauté des ETHNIES qu’incarnent les CHEFFERIES COUTUMIERES. Plutôt qu’aux affrontements, aux conflits et aux compétitions, c’est aux solidarités et coopérations que nous devons nous consacrer.
Rien de tout cela n’est possible sans une profonde et méthodique réorganisation de notre manière de faire et de penser. Nous, le Peuple camerounais, pour GAGNER, pour une alternance et alternative en 2025, nous devons nous retrouver, nous RASSEMBLER et nous UNIR. Cela doit être repensé et agir contre le modèle de l’Occident programmé. Un modèle d’exploitation irresponsable et un système de corruption nocif. Une société plus SOLIDAIRE est nécessaire non seulement pour donner à chaque Camerounaise et Camerounais les moyens de développer son potentiel personnel, mais aussi pour en finir avec un système, un modèle d’arrogance du pouvoir politique aussi nuisibles et immorales que ridicules.
Nous, peuple camerounais, devons tout faire pour dégager la caste, la horde, la bande qui a pris en otage toute une population depuis les années 1960. Il est grand temps de stopper les dégâts de la douloureuse et difficile période que nous sommes en train de vivre. Nos vies ne doivent plus être dominées par le règne de la corruption, de la démocratie occidentale et de la peur.
Il faut pour cela changer le cadre fondamental dans lequel le Cameroun procède. Les traités avec les puissances occidentales nous retirent toute liberté d’action. Devant la politique de violence de l’Occident et de ses brutalités contre les CHEFFERIES COUTUMIERES africaines en général et camerounaises en particulier, devant son obstination à opposer entre elles les TRIBUS africaines en refusant l’application de leurs US et COUTUMES, aujourd’hui, tout commence par la reconquête de notre INDEPENDANCE, de nos droits coutumiers, de nos cultures, de notre système éducatif, voire de nos LANGUES.
CONCLUSION
Le remplacement du SENAT camerounais par la CHAMBRE COUTUMIERE DES CHEFS TRADITIONNELS serait par excellence la reconnaissance légale des autorités coutumières comme représentants à part entière de la vie publique nationale de notre pays et témoignerait d’une évolution politique fondamentale.
Cette évolution devrait rendre compte d’un changement en profondeur des conceptions néocoloniales qui percevaient, ou plus exactement présentaient officiellement les chefferies coutumières comme des structures sociales antinomiques à l’Etat moderne, à l’Etat civilisé, voire à l’Etat occidental.
Pour rappel, les CHEFFERIES COUTUMIERES, pour les Africains, constituent des fondations, des bases de l’unité nationale, de l’identité culturelle et de l’équilibre social au sein des diverses groupes ethniques et deviennent officiellement les partenaires des autorités politiques et administratives du pays et de ce fait, font d’elles des arbitres de la politique du développement endogène dans toutes ses dimensions.
Nous pensons qu’après soixante années d’indépendance, aujourd’hui, la collaboration entre l’Etat du Cameroun et les Chefferies coutumières s’impose, s’impose au pouvoirs politique et à tout le peuple camerounais comme un devoir et une nécessité. La Chefferie coutumière doit être le plus solide point d’appui du levier avec lequel l’Etat doit composer ! Les Chefferies coutumières sont donc loin d’être des partenaires passifs de la scène politique nationale.
La fonction de chef traditionnel n’est pas que sacrée. Bien plus que des auxiliaires d’Etat, les Chefs traditionnels sont incontournables dans la mise en œuvre des nouvelles politiques publiques. Surtout dans la recherche d’une politique d’indépendance, de souveraineté de notre pays et du développement endogène.
Les chefferies coutumières actuelles, même occidentalisées, continuent toujours d’exister dans les imaginaires. Elles sont symboliques d’une réalité sociale et culturelle. Cette légitimité historique et culturelle est certainement à la base de la confiance et de l’autorité dont jouissent dans nombre des cas les chefs traditionnels camerounais.
Loin de nous d’une pensée du déclinisme, nous devons avoir à l’idée le fruit d’une élaboration collective d’un nouveau projet, un PROGRAMME de GOUVERNEMENT d’un peuple camerounais fier de ses US et COUTUMES, de ses CHEFFERIES COUTUMIERES, au service de l’avenir en commun de tous ses GROUPES ETHNIQUES, surtout du Cameroun.
Aujourd’hui, le Peuple camerounais doit prendre conscience qu’une nouvelle période s’ouvre pour lui !
Peuple camerounais, mobilisons-nous et travaillons pour l’avenir de nos VALEURS COUTUMIERES ! De nos CHEFFERIES COUTUMIERES ! DU CAMEROUN !
Patrice EKWE EDIMO SILO
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