NOTE DE LECTURE : MISÈRE ET GRANDEUR DE LA LIBERTÉ D’INFORMER

NOTE DE LECTURE : MISÈRE ET GRANDEUR DE LA LIBERTÉ D’INFORMER

 

Les journalistes sont des individus qu’il faut respecter. C’est grâce à eux que nous connaissons la réalité du monde et en fait, ce que nous, les humains, sommes.

Dans les zones les plus dangereuses, dans les dictatures et autocraties, dans les pays démocratiques où la censure sévit aussi discrètement, le métier du “journaliste” n’est pas de tout repos. La vie quotidienne pour les familles est souvent un enfer… des horaires impossibles, des disponibilités impossibles, etc. et des salaires bien faibles. Alors pourquoi tant de courage ? Tant d’abnégations ? Pour qui ? ou Pour quoi ? Pour la Liberté de chacun, pour un monde meilleur !

Tant de responsabilités qui lui vaudront à ce journaliste, des insultes, des louanges, mais au fait, tout cela pour la vérité ! Une vérité fondatrice de la création et de la pérennisation de la confiance entre les humains.

S’il est vrai que le journaliste est un “acteur” et “spectateur” d’une actualité qui s’impose à lui, lors de la retransmission, s’il n’est pas objectif, au sens de respecter les règles de déontologies et d’éthique-, il peut rapidement verser dans les formes les plus variées de la “fake news”, ce que nous les Africains, appelons “radio trottoir”… où tout et son contraire circule et se téléscope.

Il faut donc un réseau d’informateurs dont les sources d’informations doivent être protéger sinon les “scoops” et “alertes” ne seront pas possibles.  Mais il peut façonner l’actualité sauf que le professionnalisme fait de Mr. Éric Topona Mocnga, celui qui a eu la mauvaise expérience de connaître la prison au Tchad, son pays. Pourquoi ? “Pour avoir eu le courage moral et professionnel de faire son métier de journaliste dans le respect de l’État de droit”.

Pire, ne pas pouvoir informer au péril de sa vie à cause d’un régime autocratique et rétrograde en matière de liberté d’expression, c’est simplement perdre son humanité. Mais il y a un Dieu pour le journaliste éthique.

A la sortie de prison, grâce à un réseau d’amis, la reconstruction a été difficile. Mais dans la vie de tous les jours, encore faut-il avoir le temps de parole nécessaire, être sur les plages horaires les mieux écoutées, avoir le droit de s’exprimer librement sans censure, pour s’épanouir… Les cultures et les pesanteurs des conservatismes peuvent ruiner le droit à la liberté d’expression. Mais le journaliste téméraire n’en a cure. Le courage surpasse tout ceci. C’est de ce journaliste, Mr. Eric Topona Mocnga, qui travaille sur les ondes de la Voix de l’Allemagne (Deutsche Welle), dont il s’agit.

Son expérience romancée mérite d’être lu. Entre “Misère et grandeur de la liberté d’informer“, titre de son livre publié aux éditions Edilivre, on s’aperçoit qu’un journaliste est à la fois, un critique, un reporter, un écrivain, un éditorialiste, un chroniqueur, un informateur, un rédacteur, un polémiste…

Bref, celui qui tente de cerner le monde en mouvement, celui qui tente de décoder l’humain. Mais comprendre encore pourquoi des journalistes sont tués pour avoir voulu exprimer la simple vérité, demeure une énigme, voire un destin !

Un détour obligatoire par la lecture de cet ouvrage passionnant pour découvrir l’autre côté du miroir de nous-même.

Merci Eric !

Dr. Yves Ekoué AMAÏZO

Directeur Afrocentricity Think Tank.

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