Macron continue de placer ses pions: Amélie de Montchalin nommée ambassadrice, représentante permanente de la France auprès de l’OCDE.

Macron continue de placer ses pions: Amélie de Montchalin nommée ambassadrice, représentante permanente de la France auprès de l’OCDE.
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Malgré leurs échecs aux élections législatives et leur manque de compétences dans les postes attribués, le chef de l’État nomme à des postes clés, un à un, tous ses lieutenants qui n’ont plus de mandat électif. Mercredi 23 novembre, c’est au tour de l’ancienne ministre Amélie de Montchalin d’être nommée ambassadrice auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), comme cela figure au compte rendu du Conseil des ministres tenu le même jour.
Amélie de Montchalin

Amélie de Montchalin / ©Wikimedia Commons

Une absence totale de décence

Depuis sa défaite électorale aux dernières législatives, l’ancienne ministre âgée de 37 ans et militante au parti présidentiel Renaissance, avait dû quitter le gouvernement, conformément à une règle non écrite mais maintenue en vigueur par le président Emmanuel Macron. Depuis le scrutin qui a laminé LAREM, le chef de l’État s’échine à trouver un point de chute à bon nombre de ses anciens ministres, pour ne pas dire tous.

En conséquence, au lieu de tirer les leçons de ces échecs, Macron n’en finit pas de placer ses proches ne respectant aucune moralité républicaine. Ainsi, battue aux législatives dans l’Essonne en juin par le candidat de la Nupes Jérôme Guedj, celle qui a occupé le poste de secrétaire d’État aux Affaires européennes entre 2019 et 2020, de ministre de la Fonction publique entre 2020 et 2022 avant enfin de se retrouver à la Transition écologique entre mai 2022 et juillet 2022, a été nommée «ambassadrice, représentante permanente de la France» auprès de l’OCDE.

La république des copains poussée à son paroxysme

Le même jour, le Conseil des ministres a également entériné l’arrivée de l’ancien chef du gouvernement Jean Castex à la tête de la RATP. Quelques jours auparavant, Christophe Castaner héritait, lui, du poste de président du conseil d’administration de la Société concessionnaire française pour la construction et l’exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc après avoir été nommé au grand port maritime de Marseille. Sans oublier l’ancienne ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, également battue aux dernières législatives, avait quant à elle été nommée à l’Inspection générale des affaires sociales fin août. La liste est encore longue.

Parmi la pluie de critiques après cette énième nomination, on retiendra celle de la CFTC du ministère des Affaires étrangères estime de son côté que la nomination de l’ancienne ministre, qui avait œuvré pour la transformation de la haute fonction publique, s’inscrit «dans la perpétuation d’une forme de rente -celle d’y désigner d’anciens ministres- que ses réformes prétendaient remettre en cause». Le syndicat ironise ainsi sur «une personnalité particulièrement engagée depuis 2019 dans la suppression de la diplomatie professionnelle de notre pays».

source : mediapart / linfoauquotidien

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