La récréation est-elle vraiment terminée ?
Tous vont certainement répondre non à la question posée au regard de l’esprit de « dormance invétérée » de Mboa. Le peuple SAWA de Campo à Mamfé est confronté à des défis énormes étouffés par une passivité maladive à cause de la peur des représailles ou de l’égoïsme/individualisme et même de la méchanceté.
Après la destruction de la belle villa de Me Joël ETOKE, après la destruction de tout un quartier, Dikolo, et après un sursaut de réveil, les SAWAS sont retombés dans la léthargie et vaquent à leurs aises…..
Mais malheur à ceux qui prennent leurs aises en tant d’injustice !
Incroyable, cette passivité, cette léthargie, mais pourtant vraie pendant que certains d’entre nous sont devenus des SDF dans leurs villages au vu et au su de tous et la vie continue comme si ce qui s’est passé en avril et mai 2022 était juste une pièce de théâtre, un film.
Nous avons besoin de ténacité, de dévouement à la cause SAWA au point de crier comme les Burkinabé : Mboa ou la mort…
Les souffrances des Batanga des Bakweri, des Bakakas,…. qui n’étaient pas vraiment partagées par les autres fractions des SAWAS et en particulier les Dualas, ne doivent plus laisser indifférents tous les autres et ensemble, nous devons chercher des solutions idoines pour l’intérêt de Mboa.
Mais les discours de salons infertiles continuent de fuser partout, entre ceux qui sont ou croient être de grands intellectuels, les traditionnalistes, les équilibristes, les chrétiens…
Le match est très serré mais il semble difficile de voir un vainqueur. Certains forums dans les réseaux sociaux ou en présentiel ont été pratiquement mis hors d’état de produire du concret : compétitions, désirs de paraitre, utilisation des malheurs du peuples à des fins politiques égoïstes, spéculations autour des sinistrés,….ont pris la place des cris, des pleurs, des lamentations des nombreuses familles meurtries par une barbarie hors du commun et la vie continue.
Aussi voudrais-je, à travers ces quelques phrases, nous réveiller pour voir ce qui peut encore être fait
L’ULTIME ASSAUT
Pour la parcelle de terrain de la famille ETOKE, pour DIKOLO, que tous ces grands intellectuels se mettent ensemble pour écrire à Mr le 1er Ministre Chef du Gouvernement ou directement à Mr le Président de la République sur un ton ferme. Une délégation de frères et/ou de sœurs devra s’organiser pour obtenir un RV et aller représenter le problème au gouvernement ainsi que les résolutions du peuple mais en même temps, il faudra sensibiliser les sinistrés et tout le peuple pour remobilisation avec des actions concrètes.
Il y a des frères qui pensent que nous devons infiltrer le RDPC pour agir de l’intérieur mais ils oublient que les vrais Sawas sont des personnes fidèles et intègres n’étant pas douées pour des double-jeux, ils ne pourront jamais faire comme certains de nos frères qui profitent du système en place pendant qu’ils le combattent discrètement pour leur propre intérêt. Par ailleurs, nous avons des Sawas dans le R mais ils n’en ont que leurs ventres. Ce n’est pas la solution à mon avis mais s’il y a des Sawas qui aiment le Mboa dans le R, (NDLR : R= RDPC) ils doivent être capables de prévenir le peuple en cas de danger ou alors informer Mboa s’il y a des opportunités.
Aujourd’hui, où en est-on avec Dikologate ? Il faut pouvoir répondre à cette question. Pas besoin de parler de Me ETOKE, un frère dans son 3ème âge qui, après avoir travaillé pour sa retraite, est obligé de réfléchir nuit et jour.
Beaucoup de projets en herbe, beaucoup de petits groupes de réflexion mais avancer est la grande problématique. Certains parlent déjà de la forme de l’état, ce qui est compréhensible dans la mesure où l’état unitaire nous a totalement desservis. Comment allons-nous être capables de nous positionner pour une meilleure vie ? Sommes-nous fatigués de vivoter ? Oui bien sûr mais comment faire alors ensemble pour rebâtir l’identité de notre communauté ? That is the question !
D’autant plus que nous avons des cailloux dans nos chaussures (les ETOKE et DIKOLOGATE entre autres) qui ne doivent pas être occultés. La restitution de ces terres, qui pour moi, fait partie des préliminaires, sera indubitablement un moteur d’union et les nombreux projets dans la communauté pourront être facilement mis en place avec la renaissance de la fibre SAWA.
Levons-nous donc et rebâtissons ensemble avec des actions concrètes !
KOD’A MBOA O BOSO
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