Dans une émission l’Arène sur Canal2 en 2012, feu artiste Lapiro de Mbanga parle de certains activistes et politiques qui ont utilisé à leur avantage les mouvements du changement des années 90, en devenant des élus, des opérateurs économiques.
D’après Wikipédia, Lapiro de Mbanga est un artiste engagé et critique du régime de Paul Biya, il devient « le porte-parole de la jeunesse de son pays, en particulier des ndos, ces personnes désœuvrées qui jonchent les stations de trains et de bus des métropoles camerounaises. ». Il chante dans un pidjin local, mélangeant Français, Anglais et Douala truffé de mots d’argot auquel on donnera le nom de « Mboko talk ».
Fin 2007, Paul Biya propose d’amender la Constitution du Cameroun, qui limitait la Présidence de la République à deux termes de sept ans. En réponse, Lapiro de Mbanga compose la chanson Constitution constipée qui, interdite d’antenne, fut reprise lors des manifestations de février 2008 contre cet amendement ; ce dernier, adopté, permit à Paul Biya d’être réélu le 21 octobre 2011.
Lapiro de Mbanga est arrêté le 9 avril 2008 et condamné à trois ans de prison par le Tribunal de Grande Instance. Incarcéré à la prison de New Bell, à Douala, il contracte la fièvre typhoïde en décembre 2009. Sa chanson Constitution constipée est incluse dans l’album Listen to the Banned sorti en 2010 et qui met à l’honneur des artistes censurés. En prison, il rédige un ouvrage « Cabale politico judiciaire ou la mort programmée d’un combattant de la liberté » qui ne trouvera pas d’éditeur avant son décès.
Il est libéré le 8 avril 2011.
Le 2 septembre 2012, il quitte le Cameroun avec son épouse et cinq de ses six enfants pour les États-Unis où il obtient le droit d’asile.
Lapiro de Mbanga est décédé le 16 mars 2014 à New York.
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