100 Commentaires…cadets sociaux Sawas, votre paranoïa induite par une appréciation erronée du BÉSSÈKÈGATE vous a finalement poussé à la faute de lèse majesté des chefs du Ngondo.
Lorsque j’ai décidé de vous interpeller en vous exhortant à une extrême vigilance et moins de paranoïa il y a cinq jours, c’est parce que dans mon esprit vous étiez les fers de lance de l’activisme communautaire Sawa à court et à moyen terme.
Cette exhortation a été suivie du « organisez vous »….c’est à dire canalisez vos indignations, vos revendications et votre colère à travers la mise en place d’une ou plusieurs organisations de la défense des intérêts de la communauté Sawa pour matérialiser votre engagement public en devenant des acteurs de la société civile.
Mon rôle d’éveilleur d’une conscience de jeunes Sawas par rapport aux manipulations autour du Béssègegate était de vous inciter à l’engagement de l’action communautaire bâtie sur une doctrine de défense des intérêts de notre communauté mais ne suis-je pas surpris de découvrir que vous n’êtes pas prêts!!!
Au regard vos réactions primesautières et belliqueuses par rapport non seulement à mon exhortation mais aussi contre celle de tous ceux qui ont eu la bienveillance de vous indiquer le bon chemin, j’ai conclu que la fougue de la jeunesse influencée par la passion qui vous habite à cause de votre perception erronée d’un préjudice porté à la communauté Sawa vous a poussé à la faute; vous vous êtes donnés une licence à lèse majesté dans le BASSEKEGATE.
Jeter l’anathème sur le Ngondo est une faute tactique lourde parce que dans votre empressement à en découdre avec un adversaire mal identifié, les plus virulents d’entre vous ont osé décréter que nous autres sommes des traites à votre cause déjà perdue.
Vous n’avez pas fait vos diligences et vous n’avez par conséquent pas su formuler une stratégie de la défense des intérêts de la communauté Sawa parce que votre grille de lecture est basée sur des sources pas crédibles. Disqualifier d’office le Ngondo et ses chefs et les qualifiez de tous les noms d’oiseaux est idiot parce que vous vous coupez d’une source d’informations dont les données auraient pu vous servir durablement.
Certains d’entre vous, cadets sociaux se sont interrogés sur ma posture nouvelle et d’autres m’ont couvert d’opprobre et les plus téméraires d’anathèmes. Les mêmes ont pris à partie et jeté les chefs du Ngondo en pâture s’interrogeant pour les plus tolérés sur le bien-fondé de cette institution et pour les plus fougueux en citant nommément l’indolence du chef du Canton Bèlè-Bèlè.
Toute cette outrecuidance est malheureusement issue de votre paranoïa induite par la mauvaise appréciation de ce que certains d’entre-vous ont appelé les « enjeux »…un terme obscurantiste qui ne signifie rien puisque vous êtes les seuls apparemment à connaître les dits enjeux.
Si certains d’entre-vous avaient une grille de lecture de sources crédibles, vous aurez su que c’est des vrais enjeux du moment que les chefs de premier degré des Cantons membres de l’instance faîtière du Ngondo sont allés discuter dans leur huis clos avec le Minat du 3 Août 2020.
La version officielle du communiqué sur le website du Ministère de l’administration territoriale à l’issue de ce huis clos parlait de satisfaction de part et d’autres.
Il est difficile de confirmer le degré de satisfaction ou d’insatisfaction des chefs du Ngondo mais ce qui est avéré est qu’ils auraient discuté de tous les contours liés aux questions du collège électoral des chefs traditionnels dans le wouri en particulier et dans le Sawaland en général.
Je peux comprendre vos indignations face à ce que vous percevez comme des abus récurrents des actes administratifs qui porteraient préjudice aux intérêts de la communauté Sawa mais je suis dans le regret de vous informer que vous n’avez pas qualité à entamer une procédure légale contre ces actes administratifs à moins que vous ne vous constituiez en une organisation de la société civile reconnue par l’administration….(Plusieurs m’a t’on rapporté sont d’ailleurs en gestation).
Certains m’ont reproché de vouloir brider votre élan d’indignation parce que je serais apparemment à la solde d’un quelconque groupe d’intérêts; quelle belle fuite en avant!!!
Vos indignations ont eu leur quart d’heure de gloire et il est maintenant temps d’être plus stratégique et faire preuve de raison sinon votre inintelligence sera la tombe de votre fougue.
Je vais une fois de plus vous indiquer la direction de la lune; vous pouvez croquer mon index manicuré mais je ne cesserais de vous exhorter à rester extrêmement vigilants, à arrêter votre paranoïa et surtout de vous inviter à vous organiser…pour le moment vous n’êtes l’interlocuteur de personne.
Le Ngondo par contre est l’institution traditionnelle qui a autorité dans la defense des intérêts communautaires Sawa-Douala. Malgré les turpitudes passées ou présentes, réelles ou imaginaires que l’on peut reprocher aux chefs traditionnels qui la gèrent, LE NGONDO reste l’interlocutrice de l’état.
Nous pouvons tous critiquer le droit de réserve du Ngondo que nous percevons comme un silence coupable dans la conduite des affaires traditionnelles de notre communauté mais l’institution s’est toujours positionnée en défense des intérêts de notre terroir sur les grandes questions qui menacent sa survie.
Peut-être oubliez vite que le pouvoir multi-séculaire du Ngondo a été auxiliairisé administrativement par l’état mais cette institution est celle qui maîtrise le mieux les enjeux vu qu’au regard des multiples combats durant plusieurs années que l’institution a remportés par le lobbying discret; c’est à dire par le dialogue apaisé avec les institutions compétentes, il serait plus indiqué que vous l’approchiez pour y requérir conseil mais aussi s’enquérir de sa posture dans le Béssèkègate.
Mianjas binyō bola batudu ba ekombwa nyu edubé.
Chronologie du Bèssèkègate.
– 03 Août 2020: Réunion de coordination à huis clos entre les autorités traditionnelles du Wouri et le Ministre de l’administration territoriale Atanga Nji…ordre du jour; l’élection régionale à venir d’où la délégation des chefs exigeront des garanties de représentativité et des éclairages sur la loi électorale du collège électoral des chefs traditionnels.
– 2O Août 2020: le préfet du Wouri monsieur Mboutou Benjamin; administrateur civil principal signe un arrêté de confirmation de l’homologation de Monsieur Tanko Amadou Camille en qualité de chef de 3 ème degré du quartier Besseke, arrondissement de Douala 4 sous la base d’un procès verbal du 20 février 2013 (date du premier arrête d’homologation)…c’est à dire il y a 7 ans.
– 21 Août 2020: Le MINAT instruit par fax aux préfets des dix régions de lui faire parvenir la liste de tous « les chefs traditionnels » du pays. Il leur demande aussi de liquider au plus vite les litiges relatifs aux contestations du choix des autorités dites traditionnelles.
– 25 Août 2020: le chef de Bonasama T. K. Edjangue fait un recours gracieux au préfet sollicitant le retrait de l’arrêté préfectoral du 20 Août 2020 pris par erreur d’une « faute matérielle » contenu dans l’arrêté préfectoral du 20 Juin 2020 pris 7 ans auparavant. Le chef Edjangue y ajoute en annexe le courrier du 21 janvier 2014 du sous-préfet de Douala 4 ramenant à l’ordre l’outrecuidance de MR Tanko d’avoir arboré le même rang de chef de 3 ème degré que le chef de Bonasama.
Quelques observations
– Observation 1 : La date indiquée du 20 Août 2020 sur l’arrêté du préfet du Wouri démontre une anticipation du fax du MINAT qui date du 21 Août 2020. (C’est un indice qui indiquerait que le préfet de Douala 4 avait une information avancée).
– Observation 2: Dans sa liste d’ampiliations, Le chef Edjangue de Bonasama a omis d’ampilier son recours gracieux à l’autorité et à l’institution traditionnelle suivante.
– Le chef de 1 et degré du canton Bèlè-Bèlè, sa majesté Paul Milord Bwanga Mbappè qui dans ce groupement de plusieurs chefferies traditionnelles est hiérarchiquement le supérieur du chef de Bonasama qui est un chef traditionnel de 3 ème degré.
-Le Sécrétariat General du Ngondo (Assemblée traditionnelle des chefs Sawa-Douala) géré par Monsieur Pamhile Yobé qui s’occupe de toutes les affaires administratives au nom des chefs de premier degré des cantons Bell, Akwa, Bakoko et Bassa.
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