Le plus célèbre milliardaire chinois a choisi de céder le contrôle de sont entreprise Ant Group, sur fond de disgrâce auprès du régime communiste chinois.
Un discrète vie d’expatriée au Japon
Excursion ou transfuge? Fin novembre, le Financial Times avait révélé que Jack Ma, le fondateur du géant du commerce électronique Alibaba, vivait depuis six mois à Tokyo avec son épouse. Le quotidien britannique des affaires décrivait un homme menant un train de vie opulent mais très discret, entre clubs d’affaires et villégiatures en province. Selon les informations de Challenges, Jack Ma vit juste derrière le complexe de shopping Roppongi Hills, dans le quartier de Hiro-o, à cinq minutes à pied de l’ambassade de Chine. Un voisin le décrit entouré de cinq gardes du corps dès qu’il sort de chez lui. Il a notamment rendu visite au directeur général de Laox, une chaîne de distribution de matériel électronique rachetée par un fonds chinois.
Cette villégiature n’est en soi pas étonnante. Au-delà des sempiternelles querelles historico-diplomatiques (sur la colonisation japonaise, sur la souveraineté de certaines îles et leur espace) entre les deux voisins, le Japon conserve un formidable pouvoir d’attraction sur les classes supérieures chinoises, aussi visibles comme touristes (en 2019, dernière année avant le Covid-19, ils avaient représenté un tiers des arrivées et des dépenses) que discrets comme investisseurs, du ménage de Shanghai achetant un pied-à-terre à Tokyo au fonds participant dans un énorme projet immobilier sur un domaine skiable d’Hokkaido. Selon les chiffres du ministère des Finances, la Chine représente environ 15% du total du stock d’investissement étranger au Japon. Elle est le deuxième investisseur dans l’Archipel, derrière les États-Unis.
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