CAMEROUN / ALTERNANCE: ET SI LA SOLUTION N’ÉTAIT PAS DANS L’URNE ?

CAMEROUN / ALTERNANCE: ET SI LA SOLUTION N’ÉTAIT PAS DANS L’URNE ?

ALTERNANCE: ET SI LA SOLUTION N’ÉTAIT PAS DANS L’URNE ?

                                                                               Par JOSEPH ZE

                                                                  ( partie 1/3 )

JOSEPH ZE

Les pirouettes, les revirements, les manipulations de la constitution, la confiscation du calendrier électoral, les embuscades, les crocs-en-jambe, les dilatoires, les ruses, les dols, les grenouillages et les manœuvres multiformes servis aux Camerounais en lieu et place d’un organe indépendant bruyamment et unanimement revendiqués depuis les années 90.

 

Pour organiser des élections équitables devraient amener même les plus naïfs des Camerounais, à revoir leur façon de penser le changement et à comprendre qu’ils sont en plein dans un combat d’arrière-garde; que le RDPC et son président national mènent de toutes leurs forces pour annihiler le multipartisme administratif arraché au forceps et empêcher toute possibilité d’alternance pacifique que nous appelons de tous nos vœux.

Leur plus grand crime aura été de s’être laissés mener en bateau pendant trois décennies en acceptant de composer avec le pouvoir. En participant et légitimant des simulacres de consultations, pensant benoîtement que les gens d’en face avaient la volonté d’organiser des élections transparentes, et attendaient leur contribution pour améliorer et changer le cours de l’histoire démocratique de leur pays.

Erreur fatale, car tous les dysfonctionnements électoraux, depuis leur faux pas des législatives de 92, ont toujours été rigoureusement pensés, méticuleusement planifiés et minutieusement exécutés par des spécialistes en fraudes triés sur le volet et embusqués à toutes les étapes du processus électoral, du recensement démographique jusqu’à la proclamation des résultats.

La hache ne coupe l’arbre que parce que celui-ci lui a fourni le manche !

Depuis le retour au multipartisme, M. Paul Biya n’a jamais rien cédé de substantiel et n’a eu de cesse de montrer qu’il n’en fait qu’à sa tête et qu’il est viscéralement allergique et réfractaire au dialogue républicain, au consensus et au changement. Sinon, il se serait inspiré des critiques faites depuis bien d’années par divers organismes nationaux et internationaux pour améliorer le processus électoral. Bien au contraire, il a encore subrepticement réintroduit dans les élections à venir un  »Minadt »  ( ministère de l’administration territoriale NDLR ) ostentatoirement arrogant et aux ordres.

Et unanimement vomi, après avoir gagné quelques précieux septennats avec l’Onel, un simple observatoire impuissant et un  »Elecam » ( election’s Cameroun ) caméléon et illégitime qui ne cesse de muer sans avoir jamais été éprouvé sur le métier; et dont les dirigeants se réjouissent de ne pouvoir opérer leur démarcation pour affirmer leur autonomie.  Par une refonte des listes et qui, suprême provocation, iront aux charbons en faisant leurs premiers pas par l’organisation d’une présidentielle, mère des élections et élections à hauts risques sous tous les cieux, dont ils ne pourront, contrairement à ce qui se fait partout ailleurs, annoncer ni les tendances ni les résultats provisoires !

               Avec tous les tripotages ainsi subis, ‘’Elecam’’ demeure-t-il encore cet organe indépendant conçu pour s’occuper de l’organisation, de la supervision et du contrôle de l’ensemble du processus électoral et référendaire ?

Qui de sérieux peut encore y croire ?

Quoi d’étonnant à cela lorsqu’à l’Assemblée Nationale, on a vu le RDPC réussir le tour de force de faire voter le député Aya Paul absent (aujourd’hui en prison ).  Alors qu’il s’était énergiquement prononcé contre la révision de la constitution et qui n’avait laissé aucune procuration, afin de n’être ni de près ni de loin mêlé à un tel parjure et prendre ainsi date avec l’histoire et la postérité ?

              On a alors découvert qu’avec ce parti, la fraude électorale devenait pathologiquement institutionnelle et que même seul à une élection, il frauderait toujours, dans l’obsession boulimique et paranoïaque de la recherche du 100%, de l’unanimité, de l’unanimisme et du plébiscite comme au temps du parti unique dont il n’est que l’avatar et l’indécrottable continuateur.

 

A suivre …

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