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Tout savoir sur la monnaie : ces mécanismes qui nous perdent

Bienvenue sur le wiki “monnaie” .
Nous y parlons également de la dette publique, puisque les deux sujets sont intimement liés.

Tout savoir sur la monnaie

Pour commencer, sur cette page, quelques extraits de “monnaies, crédits et valeurs mobilières”, suivi d’un commentaire d’ “Armand” sur le blog de Paul Jorion, d’un extrait de Louis Even et enfin d’un extrait d’un document de la Banque de France…

Pour entrer ensuite un peu plus dans les détails, un résumé final décortiquant la création monétaire (quasi monnaie scripturale) par le système bancaire privé est disponible sur la page “Création monétaire”.

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BDF1992-cours     document à télécharger _________________________________________________________________________________

 

Quelques extraits de ” Monnaies, crédit et valeurs mobilières” (centre intersyndical de préparation au concours de la Banque de France – 1992)

La fonction première des banques est de créer les moyens de paiement nécessaires à l’économie, c’est-à-dire la monnaie, et celle-ci créée, de la gérer, en assurant le fonctionnement des mécanismes de paiement (ceux-ci ont été décrits dans la première partie).
Nul parmi les banquiers ne disconviendra qu’il crée de la monnaie, mais cette vérité admise, chacun d’entre eux s’efforcera pourtant de collecter le maximum de dépôts.

Paradoxe apparent seulement, car le fonctionnement des mécanismes de paiement fait que le banquier a tout intérêt à ce que le maximum de la monnaie qu’il a créée lui reste ou lui fasse retour et vienne alors s’inscrire dans “les dépôts” de la clientèle.

C’est pourquoi quand il se place au plan de la gestion, le banquier a beaucoup plus le sentiment de jouer un rôle d’intermédiaire que d’exercer un pouvoir de création monétaire. Celui-ci n’est d’ailleurs pas illimité en raison même des contraintes imposées par le fonctionnement des mécanismes de paiement. Et les objectifs fondamentaux de gestion d’une banque ne se traduisent pas en termes de monnaie créée mais en termes d’emplois d’où sont attendus les gains et les ressources qui sont nécessaires pour maintenir le niveau de ces emplois.

[note du webmestre de “monnaie”: Les ressources bancaires – le passif- est l’ensemble des dépôts bancaires pour une banque donnée. Les emplois bancaires – l’actif – sont l’ensemble des affectations des ressources bancaires: financement, charges….,]

1 – Rôle d’intermédiaire financier des banques

Les banques sont les intermédiaires qui rapprochent, non pas les détenteurs de capitaux monétaires eux-mêmes et les emprunteurs, mais les liquidités détenues par les agents à surplus, des occasions d’emplois offertes par les agents à besoin de financement. Si les banques n’existaient pas, emprunteurs et prêteurs devraient se mettre directement en rapport, sans que pour autant les premiers soient assurés d’obtenir en montant et en durée les crédits qui leur sont nécessaires, ni que les seconds le soient de placer la totalité de leurs disponibilités dans des conditions répondant à ce qu’ils souhaitent (en taux de rémunération notamment).

En prêtant les fonds qu’elles reçoivent, les banques modifient la relation qui se serait établie dans le cas de prêt direct d’un bailleur de fonds à un emprunteur : les prêteurs sont créanciers des banques et non des emprunteurs et ceux-ci sont débiteurs vis-à-vis d’elles et non vis-à-vis des prêteurs.
Si le banquier est un intermédiaire financier, il n’est pas le seul. Il en existe aujourd’hui un grand nombre dont le rôle recouvre plus ou moins partiellement celui des banques. Sans les énumérer tous, on peut citer les caisses d’épargne, les chèques postaux, les sociétés financières ou diverses institutions financières spécialisées -par exemple le Crédit Foncier ou le Crédit National. Les banques sont tantôt en relation de complémentarité avec certains de ces intermédiaires : les sociétés financières, qu’elles refinancent ; tantôt en concurrence avec d’autres, chèques postaux, caisses d’épargne, au plan de la collecte des dépôts.
Le rôle d’intermédiaire des banques ou leur fonction d’intermédiation s’exerce bien entendu dans la monnaie et le cadre d’une nation. Mais durant ces dernières années cette fonction s’est développée dans le domaine international à partir des monnaies étrangères.

2 – Rôle des banques dans la création monétaire

a ) Le mécanisme de la création monétaire

Les banques créent de la monnaie en tant que dispensatrices du crédit. Ce processus de création monétaire est lié à la nature essentiellement scripturale de la monnaie. Celle-ci est le résultat d’un jeu d’écritures comptables inhérent à l’opération de crédit.

Soit une banque escomptant un effet. Quand elle crédite du produit de l’opération le compte de son client, elle augmente par là même le montant des comptes courants créditeurs, figurant à son passif, autrement dit encore les dépôts reçus de ses clients.
Le bénéficiaire de l’opération d’escompte utilisera l’avoir porté par la banque au crédit de son compte pour effectuer des règlements par chèque ou virement au profit d’autres personnes, titulaires d’un compte dans la même banque ou dans d’autres banques. Le dépôt sortira d’une banque pour entrer dans une autre ; il subsiste au niveau du système bancaire.
Une opération de crédit a bien engendré un dépôt. La banque A escompte un effet de 100 F à Durand. Le volume des crédits qu’elle a accordés augmente d’autant. Le produit de l’escompte (on fera ici abstraction des agios, supposés nuls) est porté au crédit du compte de Durand.

Le solde créditeur du compte de Durand s’élève à 100. Il représente la monnaie créée. Durand règle Dupont pour 60 F et Dupré pour 40 F par chèques. Ces chèques sont remis par Dupont à la Banque B, par Dupré à la banque C pour être passés au crédit de leur compte. Le solde créditeur de celui-ci se trouvera accru d’autant.

L’émission des chèques par Durand entraîne pour la Banque A un problème de trésorerie : elle perd la monnaie qu’elle a créée au profit des deux autres banques. Elle se trouve démunie de “ressources” et faute de ressources, elle ne pourra pas maintenir son “emploi”.

Les banques B et C ont momentanément un excédent de trésorerie : elles ont plus de ressources qu’il ne leur en faut et elles peuvent prêter ces excédents.

Note du webmestre de “monnaie”: puisque les banques sont obligées de “compenser” leurs soldes respectifs en monnaie centrale, ces “ressources” sont donc les surplus de monnaie centrale qui vont permettre à une banque disposant d’un excès de trésorerie de créer de la nouvelle monnaie de crédit jusqu’à la limite où, dépassant sa part de marché, elle va se retrouver en “déficit de trésorerie” puisque les dépôts de ses clients vont “fuir” vers d’autres banques à l’occasion de paiements
Si elles les prêtent à la Banque A pour la durée voulue, cette dernière pourra continuer à “nourrir” l’effet escompté, c’est-à-dire à le maintenir dans ses actifs (parmi ses emplois).

Au niveau du système bancaire, la relation crédits ====> dépôts est vérifiée.

On aperçoit à travers le problème de trésorerie de la Banque A la nécessité pour une banque de collecter des dépôts pour récupérer le plus possible la monnaie créée en consentant des crédits.
La banque A consent un découvert à son client, c’est-à-dire qu’elle l’autorise à rendre son compte débiteur à concurrence d’un certain montant.

Parce que l’ouverture de crédit ne donne lieu à des écritures comptables qu’au fur et à mesure de son utilisation, tant au débit du compte du client qu’au crédit des comptes des bénéficiaires des chèques ou virements émis, le mécanisme est moins net. Mais il reste fondamentalement le même : les dépôts, soit de la banque ayant consenti le crédit, soit des autres banques, s’accroîtront parallèlement à l’augmentation du découvert.

A chaque utilisation correspond un nouveau dépôt et les tirages successifs créent des dépôts successifs au niveau du système bancaire.

En définitive, s’il n’y a pas pour une banque déterminée de relation directe entre les crédits qu’elle distribue et les dépôts qu’elle gère, cette relation se vérifie au niveau du système bancaire. Les dépôts se créent à partir d’un crédit initial consenti par une banque quelconque et circulent de banque à banque. C’est le fait de cette circulation des dépôts qui a longtemps été trompeur pour les banques, lesquelles croyaient ne pouvoir prêter que les ressources qu’elles possédaient déjà.

La réalité est autre : les banques créent la monnaie par les crédits à l’économie qu’elles distribuent et qui se trouvent être la contrepartie essentielle de la masse monétaire.

b) Les limites du pouvoir des banques

Le pouvoir de création monétaire des banques n’est ni indéterminé, ni illimité.

  1.  Il n’est pas indéterminé parce que les banques ne créent de monnaie que dans la mesure où les agents économiques (particuliers et entreprises) ont besoin d’une quantité supplémentaire de monnaie pour réaliser leurs projets de dépenses de consommation ou d’investissements et qu’à cette fin ils s’endettent auprès des banques. Autrement dit, la création monétaire des banques est subordonnée au comportement des agents économiques et aux demandes de crédit qu’ils formulent en conséquence. Une banque ne peut pas créer de monnaie pour elle-même.
  2.  En outre le pouvoir de création monétaire des banques se heurte à certaines limites.Ces limites tiennent à l’existence de “fuites” dans les circuits parcourus par la monnaie émise par les banques. Celles-ci en effet n’en conservent pas l’intégralité. Une partie des dépôts leur échappe parce que les particuliers et les entreprises utilisent non seulement la monnaie scripturale mais aussi des billets de banque. Ils demandent par conséquent aux banques de leur fournir des billets, ce qui entraîne, en contrepartie, une diminution du montant des dépôts.
  3. D’autre part, les dépôts peuvent sortir du circuit bancaire pour entrer dans un circuit concurrent. On a vu en effet que les banques ne sont pas les seuls intermédiaires financiers. Les chèques postaux notamment constituent un circuit parallèle important. Mais comme il s’établit un va-et-vient perpétuel entre la monnaie de banque et la monnaie postale, cette cause de “fuites” est beaucoup moins forte que celle provoquée par la transformation des dépôts en billets.

Une partie de la monnaie créée par les banques n’est donc plus gérée par elles, mais par d’autres organismes.Ainsi, c’est la Banque Centrale qui gère la monnaie fiduciaire, puisque c’est elle qui émet les billets de banque.

Mais plus qu’une création de monnaie cette émission est le résultat d’une conversion des dépôts des banques ouverts sur ses livres, car les banques retirent de leurs comptes, sous forme de monnaie fiduciaire, les billets qui leur sont demandés par leurs clients.

Ce sont surtout les avoirs qu’elles entretiennent sur les livres de la Banque d’Emission qui constituent réellement la monnaie “Banque centrale”. Cette monnaie “centrale”, comme son nom l’indique, permet d’effectuer tous les règlements, non seulement entre banques, mais entre des organismes appartenant à des circuits monétaires différents.

La Banque Centrale apparaît alors comme le carrefour où s’organisent les mouvements de fonds d’un circuit monétaire vers un autre.

La nécessité où sont les banques de conserver un minimum, d’avoirs en compte à la Banque Centrale les place donc plus ou moins sous sa dépendance. Cette situation donne de ce fait à celle-ci la possibilité de maîtriser le pouvoir de création monétaire des banques. Cette quantité de monnaie “banque centrale” peut découler d’une nécessité pratique de détenir un minimum de monnaie, ou de dispositions réglementaires imposant aux banques la constitution de “réserves obligatoires”.

Cette obligation entraîne une augmentation des besoins des banques en monnaie “Banque Centrale”, dont l’effet est le même que celui d’une augmentation des besoins en billets.

Quand on dit que les banques font appel au public, on vise par là les dépôts qui constituent une part importante de leurs ressources. Mais si les crédits font les dépôts, si les emplois créent les ressources, à quoi bon “faire appel au public” ? Cette observation conduit à préciser la nature des dépôts. Il apparaîtra alors que dépôts à vue et dépôts stabilisés ne sont pas de même origine. On recensera succinctement les différentes formes de dépôts stabilisés gérés par les banques ; car si les banques disposent des ressources qu’elles ont créées, elles peuvent aussi, comme les autres intermédiaires financiers, emprunter des ressources.

La nature des dépôts

Le dépôt se présente comme .un avoir du client, ou une dette de la banque vis-à-vis de celui-ci.
Cet avoir représente des fonds inemployés -surtout des personnes physiques- dans l’attente d’un placement,ou thésaurises, ou épargnés, mais conservés en l’état en raison d’une préférence pour la liquidité.
Les dépôts correspondent encore aux disponibilités que les entreprises se constituent en prévision des paiements qu’elles ont à effectuer à leurs fournisseurs et à leurs créanciers en général.

Sur le plan de la formation des dépôts, en revanche, une distinction doit être faite entre le dépôt à vue et le dépôt stable.

Le dépôt à vue exprime l’enregistrement au passif des banques de la monnaie émise lors de l’octroi initial d’un crédit. Il constitue la monnaie scripturale qui circule au moyen des instruments de paiement, tels que le chèque et le virement.

Au contraire, le dépôt stable représente une forme de liquidité qui résulte du transfert d’avoirs à vue, ou d’un versement de billets au guichet bancaire. Il provient donc de la transformation d’une monnaie préexistante, de disponibilités déjà créées et non pas, comme dans le cas des dépôts à vue, d’une création directe de liquidités.

Au plan du coût de ces ressources, soulignons que les dépôts à vue, n’étant pas rémunérés, constituent des ressources gratuites pour les banques ; au contraire, les dépôts stables sont onéreux parce que rémunérés. Les déposants -particuliers ou entreprises- réagissent, bien entendu, à cet aspect des choses et il n’est pas surprenant que globalement les seconds soient un peu plus importants que les premiers, bien que certaines conditions de rémunération soient devenues moins attrayantes qu’antérieurement.

Le règlement quotidien des échéances de la clientèle se traduit par des mouvements contrastés de ressources et d’emplois qui peuvent entrainer :
– une diminution des dépôts à concurrence du montant des paiements effectués au profit des créanciers des clients, soit sous forme de billets, soit par chèques, virements ou autrement, qui entraînent une “sortie” des dépôts vers les autres banques ;

– un accroissement de la masse des dépôts qui viennent des autres banques par suite du recouvrement des chèques et effets reçus de la clientèle, des paiements de ses débiteurs ;

– une diminution des emplois, imputable à la mise en recouvrement des effets venus à échéance, et dont le règlement provoque précisément l’arrivée de ces nouveaux dépôts ;

– une augmentation des emplois, car pour assurer son échéance, une partie de la clientèle reconstitue le niveau de ses avoirs en cédant à la banque des actifs (escompte), ou bien recourt au découvert quand cette facilité est autorisée par le banquier.

En 1991, les fonds empruntés sur le marché interbancaire ont financé environ 40 % des emplois

VOICI UNE EXPLICATION ” D’ARMAND” SUR LE BLOG DE  Paul Jorion QUE NOUS AIMONS BIEN :

Mr Jorion, les banques créent de la monnaie. C’est la monnaie scripturale « ce qui est écrit »  qui n’existe que sous forme électronique, celle qui figure sur les relevés de compte de ses clients.

Les banques centrales (BC), premier étage de cette escroquerie pyramidale, créent de la monnaie centrale qui existe sous deux formes :
– la monnaie fiduciaire, seule à avoir cours légal, représentée par les billets et pièces que nous avons en poche ou que nous déposons “à la banque” et que cette dernière garde très précieusement.

– la monnaie centrale électronique qui n’existe que dans la mémoire de l’ordinateur de la BC et est affectée à ses banques de premier niveau (les « primary dealers » de la FED). Cette forme électronique présente l’avantage de pouvoir être créée et détruite instantanément et à peu de frais. Cette création (destruction) de monnaie centrale électronique est essentiellement réalisée en contrepartie des TOMO, que le grand public connait désormais par les expressions urbaines « d’injecter (éponger) des liquidités » ; en gros la banque dépose en garantie un avoir de grande qualité (p.ex. des bons du trésor notés triple-A), qu’elle s’engage à reprendre à l’issue du prêt (de 1 à 14 jours en général, mais parfois jusqu’à 3 mois, comme en cette période troublée) et la BC crédite le compte de cette banque en monnaie centrale ainsi créée ex-nihilo. Le prêt porte sur pourcentage de la garantie offerte, selon sa qualité. A l’issue, la banque rembourse la BC, avec l’intérêt convenu (le fameux taux d’escompte que fixe la BC ou un taux négocié lors « d’appels d’offres »), et la BC lui restitue sa garantie. C’est une classique opération d’escompte.

A partir de la monnaie centrale qu’elles contrôlent (sous forme électronique à son compte à la BC, ou en stock via les dépôts de ses clients) ces banques de premier niveau peuvent créer autant de monnaie bancaire que leur permet le « coefficient de réserves obligatoires » fixé par la BC. Ce coefficient dont “on” (= les médias) ne parle jamais est pourtant bien plus important que le taux d’escompte ou que ce fameux « taux monétaire » dont les mêmes “on” nous rebattent les oreilles (sans même préciser qu’il ne s’agit que d’un objectif que la BC va essayer d’imposer sur le marché monétaire de par ses interventions, mais qu’elle ne peut pas fixer !)

En accordant un prêt, la banque crée à son tour, ex-nihilo, de la monnaie bancaire électronique qui s’appelle euro, dollar ou pesos mais qui n’existe pas. Ou plutôt, elle n’en possède sous forme matérielle (billets) que ce pourcentage.

Prenons un exemple. Mr M vend, pour 100 kE, une maison à Melle Z et tous deux ont un compte à la banque Q. Q accorde 100 kE de prêt à Z. Pour cela il suffit que Q ait encore 8 kE de réserves en monnaie centrale non utilisée … ou qu’elle les emprunte chez ses consœurs sur le marché monétaire ou, plus cher, à la BC au guichet d’escompte. Alors, toutes choses égales par ailleurs, Z à une maison nantie par Q et un compte à -100 chez Q ; M à un compte à +100 chez Q ; Q est en équilibre *comptable* avec un compte à +100 et un autre à -100. Financièrement et bancairement la situation de Q est fort différente : M peut à tout instant retirer ses 100 tandis que Q ne peut pas les exiger de Z (qui se contentera de rembourser selon l’échéancier prévu). Q a pour seule obligation d’avoir, mettons, 8 en petites coupures usagées ; pas 100 !

C’est le deuxième étage de l’escroquerie pyramidale. Avec un coefficient de 8% (pour reprendre celui de Bâle II qui concerne les fonds propres minimaux qu’une banque doit avoir par rapport à tous ses engagements) une banque peut donc créer 12 fois plus de monnaie bancaire qu’elle n’a de fonds propres !

Ça semble fou ? en réalité c’est pire, bien pire ; aux USA que vous semblez bien connaître, on trouve du 2% ! un effet de levier de 50 ; enfoncés les hedge funds avec leur misérable fois-15. Comment est-ce possible ? et bien ce taux de réserve dépend de la nature du dépôt. Il est très important sur les comptes à vue (puisque, par définition, le client peut en demander tout le solde à tout moment). Les banques US ont trouvé la parade : le “sweep”. Elles proposent au client de rémunérer son compte, ce qu’il accepte évidemment. Mais il ne comprend pas que deux choses se passent alors : (1) la banque met cet argent sur un compte miroir et peut alors utiliser presque toute cette monnaie avec un beaucoup plus gros effet de levier et (2) c’est le client qui assume le risque du placement monétaire (et on a vu cet été ce qu’il en était de la sécurité associée). Merci Greenspan, JPM et Clinton, circa 1999 (abolition du « Glass-Steagall Act »)

Conclusion intermédiaire : dans un système bancaire à réserves fractionnaires toute banque est en permanence en faillite potentielle !!!
Il suffit qu’une partie seulement des M décident de retirer leurs avoirs (en espèces donc, c’est-à-dire en monnaie fiduciaire). Si les M de la LCR ou de la CGT comprenaient, ils pourraient détruire le système, et ce, de façon légale ! C’est ce qui s’appelle un « bank run ». On l’a vu avec Nothern Rock. Les banques comptent sur les statistiques, la loi des grands nombres. Or en cas de crise ces modèles sont inopérants. On se retrouve hors de « l’enveloppe de vol ». C’est ce qui menace aujourd’hui.
La quantité de monnaie bancaire est estimée par l’agrégat M3, à comparer avec M1 qui contient la monnaie fiduciaire …

Le troisième étage de cette escroquerie pyramidale est constitué des autres banques non clientes de la BC et des autres organismes financiers (crédit à la consommation p.ex.).

Question : quelle différence réelle entre un « taux monétaire » inchangé à 4% ou en hausse à 4.25%. Que se passerait-il si, à la place -ou en complément- de cette hausse, la BC remontait le coefficient des réserves obligatoires ? Indice : regarder ce qui se passe en Chine depuis un an. La banque nationale (pas centrale) chinoise augmente ce coefficient qui est à 15.5% maintenant (en fait elle s’en sert pour stériliser les USpesos sur-numéraires de ses importeurs).

Question : Si les CDO et autres ABS triple-A que la FED accepte sont dégradés par les agences de notation, comment les banques US pourront-elles se refinancer ? on comprend l’enjeu vital de sauver les monolines.

Quizz : (pour voir si le lecteur a bien compris) quelle différence entre un billet de 100 €, un relevé de compte avec solde de 100 €, un chéquier, une carte bancaire ?

– le billet a cours légal. De part la loi, nul ne peut le refuser, c’est ce qui lui donne sa force. C’est un contrat juridique « au porteur » et qu’on peut donc transmettre librement. C’est une promesse qu’on reçoit en échange d’un bien ou d’un service (son salaire p.ex.) et qu’on pourra plus tard utiliser pour consommer un bien ou un service. Sauf que cette promesse se dévalue du fait de l’inflation. C’est une promesse mensongère.

– le relevé est une promesse bancaire de remettre « à vue » la promesse mensongère précédente. Du fait du coefficent de réserve factionnaire, on peut dire que cette promesse bancaire est elle aussi mensongère et, en plus, intenable.

– le chèque, qui n’a pas cours légal et que chacun peut refuser (sauf exceptions prévues par la loi, seuil des 3 000 €, salaire) est un moyen de transmettre la promesse bancaire mensongère et intenable à autrui. Mais c’est gratuit.

– la carte bancaire est aussi un moyen de refiler la patate chaude à un tiers. Mais c’est payant annuellement, ça trace où et quand a eu lieu la transaction et même en quoi elle consistait.

Pour conclure ce mot de Henry Ford, au début du 20ème siècle, alors que la FED venait d’être créée (1913) : « si le peuple comprenait comment fonctionne la monnaie fiduciaire et le système bancaire à réserves fractionnaires, il y aurait une révolution avant demain matin ».

Extrait de l’ouvrage de Louis Even :Sous le Signe de l’Abondance

Leçons d’un compte en banque

— Avez-vous un compte de banque ?
— Oui Oh! Pas bien gros. Quelques centaines de dollars seulement.
— Vous en servez vous quelquefois pour faire des paiements ?
— Oui, quand j’achète un article qui coûte cher, ou bien quand je fais venir de la marchandise de loin. Je signe un chèque, c’est bien commode.
— En effet, c’est tellement commode que plus de 90 pour cent des transactions commerciales se règlent ainsi par chèques. Non pas les petits achats chez les marchands du coin, mais les transactions des grossistes, des industriels, des compagnies de transport. Le chèque est le grand moyen de paiement aujourd’hui. Il laisse dans l’ombre, à une place minuscule, la monnaie de métal ou de papier.
— Mais quand on fait un chèque, c’est la banque qui va payer pour le signataire. Pour chaque chèque signé, il faut donc autant d’argent que de métal ou de papier que le banquier remettra au destinataire.
— Non pas, mon cher. Il suffit d’un peu d’argent pour faire face à beaucoup de chèques. Le marchand à qui vous envoyez un chèque ne va pas ordinairement demander au caissier de sa banque de lui donner de l’argent pour le montant du chèque. Le crédit de son compte augmentera d’autant; et votre compte à vous sera débité d’autant. Puis ce marchand là commandera du stock à des fournisseurs; il les paiera avec des chèques. Les fournisseurs déposeront les chèques reçus à leur banques. Cette fois là ce sont les comptes des fournisseurs du marchand qui ve r ront augmenter leur crédit. Et c’est le compte du marchand qui sera débité du même montant. Dans toutes ces transactions là ce sont simplement des montants qui changent de place dans les comptes : débit dans un compte, crédit dans un autre. Dans l’ensemble pour chaque argent de chèque de 100 $, il n’y a pas plus de 10 $ en argent de métal ou de papier qui passe par le guichet de la banque. C’est ce qui résulte des habitudes actuelles du commerce et le banquier le sait bien. Cela permet aux banques de prêter dix fois plus d’argent qu’elles en ont.
— Hein, que dites-vous là ? Comment un banquier pourrait-il prêter de l’argent qu’il n’a pas ?
— En créant l’argent qu’il prête. C’est ce que la banque fait couramment. Elle crée l’argent qu’elle prête. Le banquier est essentiellement un créateur d’argent.
— C’est incompréhensible, c’est incroyable.
— Vous m’avez dit que vous aviez un petit compte en banque mon ami. Votre compte est fait de vos épargnes, n’est-ce pas ?
— oui, c’est l’argent que j’ai porté et déposé à la banque.
— C’est bien. Mais il y a des gens qui ne portent pas d’argent à la banque et qui sortent de la banque avec un compte bien plus gros que le vôtre.
— Je ne comprends pas.
Il y a par exemple M. Toupin, le manufacturier de votre ville. Il voulait agrandir son usine. Tout le monde approuvait son projet. Mais il lui manquait l’argent pour payer les matériaux, les constructeurs, les matériels. Il calculait qu’avec 100.000 $ sous la main, il pouvait réaliser ses plans; plus tard avec une production et des ventes accrues, il rembourserait facilement la somme. Qu’à fait Toupin ? Il est allé à la banque. Il n’y a pas porté d’argent, mais il en est ressorti avec 100.000 $ à son compte.
— Je crois bien. Il a emprunté.
— C’est cela. Mais c’est la manière dont la banque a fait le prêt qui est merveilleuse. Si vous étiez riche et si Toupin était venu emprunter les 100.000 $ de vous, il serait parti avec 100.000 $ mais vous auriez 100.000 de moins. Tandis qu’avec la banque, ça se passe autrement : Toupin sort avec 100.000 $ qu’il n’avait pas et la banque n’a pas un sou de moins.
— Vous ne dites pas ?
– C’est pourtant bien cela. Oh ! On a demandé des garanties à Toupin. Il lui a fallu déposer des valeurs. Pas de l’argent, il n’en avait pas, puisqu’il venait en chercher. On lui a demandé des polices d’assurances, des titres de propriété, pour plus que la valeur de 100.000 $Cela ce sont des garanties. Puis le gérant lui a assigné un chèque d’escompte, pour le montant de 100.000 $ et l’a envoyé au caissier. M. Toupin n’était pas pour demander 100.000 $ en argent de papier et emporter cette somme avec lui. Il a déposé le chèque à son compte. Le montant a été inscrit à son crédit (comme quand vous déposez votre épargne). M. Toupin est sorti de la banque avec un crédit sur lequel il tire des chèques pour payer l’entrepreneur, à mesure que les travaux avancent. Il met ainsi cet argent en circulation. Mais il s’est engagé à le retirer de la circulation et à le rembourser dans un délai déterminé.
— Et vous dites que le banquier n’a pas un sou de moins qu’auparavant.
— Pour vous en convaincre, on pourrait en causer avec le gérant. C’est un de mes amis et il est assez franc avec moi. Il sait d’ailleurs que je suis au courant de l’emprunt de Toupin et il n’invoquera pas le secret professionnel.

— Monsieur le gérant, je viens vous taquiner comme j’ai l’habitude sur les affaires de banque.
— Encore des demandes de crédit ?
— Justement c’est le prêt de $100.000 que vous avez fait à M. Toupin. Voulez vous dire à mon ami ce que vous avez prêté au juste à M. Toupin ?
— Ce qu’on prête toujours, de l’argent.
— Assurément. Mais dites nous donc où était cet argent avant que M. Toupin entre à la banque ?
— La question est absurde.
— Pas du tout. Toupin entre sans argent. Il sort avec $100.000. Donc vous avez pris 100.000 de quelque part. Donc il y a $100.000 de moins quelque part dans la banque.
— Hum !
— Y a-t-il 100.000 de moins dans vos tiroirs ou sous votre voûte ?
— Allons donc, il n’a pas emporté de billets avec lui. C’est un crédit dans son compte.
— Bon, alors d’autres comptes sont débités, diminués pour ce montant. Des comptes de vos clients ?
— Ridicule. L’argent de nos clients est sacré. Leurs comptes restent intacts, tant qu’eux mêmes ne le débitent pas.
— Comment ? Ce n’est pas l’argent des déposants que les banques prêtent ?
— Mais si. Mais non. Oui d’une manière, non de l’autre. On ne touche pas à leur argent; cet argent est à eux. Mais ça nous permet de prêter de l’argent à des emprunteurs.
— Alors quel argent prêtez vous ?
— De l’argent de la banque.
— Vous venez de dire qu’il n’est pas sorti un sou de la banque, pas un sou des déposants non plus. Et M. Toupin a quand même 100.000 $ qu’il n’a pas apportés et qu’il n’avait pas auparavant..
— C’est exact.
— Alors où étaient ces 100.000 $ avant que M. Toupin vienne à la banque ?
— Bien, ils n’étaient nulle part. Il fallait qu’il vienne les emprunter pour qu’ils soient là maintenant. Ils n’existaient pas auparavant ?
— Non.
— Alors, ils sont venus au monde au moment du prêt. La banque crée donc l’argent qu’elle prête.
— Je n’aime pas dire cela.
— Mais vos grands chefs le disent bien. Towers l’a dit quand il était gouverneur de la banque centrale du Canada… Eccles l’a dit lorsqu’il était à la tête du système bancaire des Etats Unis. Mc Kenna l’a dit, il y a déjà une cinquantaine d’année quand, président de la plus grande banque commerciale d’Angleterre, il parlait à des banquiers. Ne soyez donc pas scrupuleux. La banque crée l’argent qu’elle prête. Il faut bien d’ailleurs que l’argent commence quelque part, n’est ce pas ? Tous les gouvernements nous disent que ce ne sont pas eux qui font l’argent, ils se contentent de taxer. Les travailleurs, eux, se contentent de suer. Les industriels se contentent de produire. Il ne sort jamais d’argent au bout de leurs machines, mais il en sort de la plume du banquier.
On ne vous en veut pas, monsieur le gérant. On est même content que l’argent moderne soit si facile à faire. Mais ce qu’on aime pas – et ce n’est pas plus votre faute que la guerre n’est la faute du petit soldat – ce qu’on aime pas c’est que le système bancaire se considère propriétaire de l’argent ainsi créé, alors que cet argent est réellement la propriété de la société.
— Expliquez moi cela.
— Brièvement, voici : sans l’existence d’une société productrice, avec une vie économique organisée, cet argent ne vaudrait rien. C’est la richesse du pays, les ressources naturelles, le travail de la population, les techniques de production, c’est tout cela qui confère de la valeur aux 100.000 $ sortis de votre encrier pour M. Toupin.
— Vous oubliez, monsieur, que M. Toupin a déposé des valeurs de tout premier ordre avant d’obtenir cet emprunt. C’est de cela que les 100.000 $ tirent leur valeur.
— Non monsieur le gérant. Ces gages déposés par M. Toupin sont pour vous une garantie de remboursement, sinon vous raflez les valeurs gagées. Mais ne confondez pas garanties de l’emprunt avec valeur de l’argent. S’il n’y avait que ces garanties là dans le pays, s’il n’y avait pas de production, pas de fermes, pas d’usines, pas de transport, pas de magasins, pas de vie économique, les 100.000 $ n’auraient aucune valeur monétaire, malgré toutes les garanties déposées par M. Toupin.
C’est tout le pays, toute la richesse du pays, c’est toute la population du pays qui donne de la valeur à l’argent, n’importe par quel organisme il est créé. Cet argent, à son origine, appartient donc en réalité à la population du pays elle même. Qu’il soit prêté à M. Toupin pour agrandir son usine, très bien. Mais c’est toute la population du pays qui doit en profiter. Au lieu de procurer des intérêts au banquier, le développement du pays doit procurer des dividendes à toute la population.
Cet accaparement du crédit de la société par les institutions bancaires est la plus grande escroquerie de tous les temps. Et la plus solidement installée dans les pays civilisés. Sa force et son universalité ne la légitiment pas. Elles ne font que la rendre plus odieuse.
Toutes les dettes publiques, municipales, provinciales, nationales, ont leur origine dans dette grande escroquerie. La population bâtit le pays. Le système endette la population à mesure qu’elle bâtit.
Les corps publiques, les gouvernements, font comme Toupin. Ils empruntent. Ils déposent en garantie des obligations, des hypothèques sur nos maisons, des promesses de taxer la population.
Les gouvernements sont petits à côté des puissances d’argent.

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LA CRÉATION MONÉTAIRE

Extrait d’un document officiel de la BDF qui n’est plus disponible (1978, MAJ 1980), téléchargeable en entier à cette adresse :
creationmonnaiepourlesnuls document a telecharger pdf 170 MO

La création monétaire s’effectuait traditionnellement par l’intermédiaire d’opérations de crédit bancaire consistant à transformer des créances en moyens de paiement. Ce phénomène de monétisation des créances apparaît encore de façon parfaitement claire lorsqu’il est réalisé par l’escompte d’une lettre de change — ou traite — tirée, par exemple, à l’occasion d’une vente, par un industriel sur un commerçant en gros. L’industriel qui a besoin de monnaie cède la lettre de change à son banquier qui le crédite en compte de son montant, déduction faite d’intérêts.

Actuellement la prédominance de l’escompte commercial a disparu, les banques préférant, pour des raisons de simplicité et d’économie, financer un ensemble de besoins plutôt que des opérations particulières. II n’en reste pas moins que, ce faisant, elles continuent à anticiper des rentrées de fonds dont elles versent aux créanciers une fraction plus ou moins importante.

La monnaie ainsi créée est résorbée quand le débiteur principal fait face à ses engagements. La création monétaire se développe cependant car la progression de l’activité économique détermine un accroissement continuel du montant des concours accordés.

Les organismes créateurs de monnaie sont les banques, le Trésor public et la Banque de France. Les développements qui suivent s’attachent à définir les rôles respectifs de ces divers organismes ainsi que celui d’institutions financières qui, sans créer à proprement parler de la monnaie, participent cependant au processus d’expansion monétaire. Le problème de la responsabilité de la création monétaire sera enfin évoqué.

I – LES BANQUES

A – LEUR POUVOIR DE CRÉATION MONÉTAIRE

Contrairement à une idée encore trop répandue, la fonction des banques consiste beaucoup moins à collecter des dépôts dans le public qu’à créer de la monnaie au profit des entreprises, des particuliers et de l’État.

Une banque pourrait même créer indéfiniment de la monnaie si les crédits qu’elle consentait servaient à régler des particuliers ou des entreprises ayant un compte chez elle. Le crédit accordé, inscrit à l’actif du bilan de la banque au fur et à mesure de son utilisation, a alors pour contrepartie l’augmentation, au passif, des disponibilités de la clientèle.

Cette hypothèse extrême semble, à première vue, un peu caricaturale ; elle est cependant proche de la réalité si l’on considère l’ensemble du système bancaire car une très large part des paiements s’effectue bien en créditant des comptes bancaires. Il reste que, dans les faits, existent deux limitations.

La première provient des transferts de fonds opérés lors de la création monétaire. Les comptes des bénéficiaires des règlements opérés par l’emprunteur seront parfois situés dans la banque qui a accordé le crédit mais, le plus souvent, ils le seront dans d’autres établissements.

La seconde limitation provient de la transformation en billets de banque d’une partie de la monnaie créée. Le public, conformément à ses habitudes de règlement, maintient, du moins à court terme, un rapport relativement stable entre la monnaie qu’il confie aux banques et celle qu’il conserve en billets. Si la monnaie additionnelle est généralement créée sous forme de dépôts, le comportement du public tend à rétablir rapidement la répartition habituelle entre billets et dépôts.

Ces deux limitations n’ont pas la même portée. La première comporte une contrepartie : si la création monétaire d’une banque entraîne des transferts vers d’autres banques, les opérations de crédit réalisées par ces dernières provoquent un flux de sens opposé. Néanmoins, pour une banque déterminée, il n’y a pas nécessairement égalité entre les fonds reçus des autres banques et les virements qu’elle doit effectuer à leur profit, ce qui peut poser un problème de trésorerie.
Mais si, au lieu de considérer une seule banque, on prend en compte l’ensemble du système bancaire, la limitation se borne aux transferts réciproques avec les chèques postaux ou le Trésor public et elle n’a guère d’effet contraignant ; parfois même la trésorerie bancaire est, au contraire, alimentée par des fonds originaires du secteur public. Tel est notamment le cas lorsqu’un déficit budgétaire est couvert par un concours direct de la Banque de France à l’État.

Il en va autrement pour les billets que seule la Banque centrale émet et que les banques doivent se procurer auprès d’elle en lui cédant certains actifs. À la contrainte exercée sur les banques par les prélèvements en billets s’ajoute l’obligation, qui sera évoquée ultérieurement, de constituer des avoirs en compte à la Banque centrale.

La création monétaire par les banques se réalise par trois voies principales : les crédits aux entreprises et aux particuliers, les concours à l’État, les achats de devises étrangères. Dans les deux premiers cas il s’agit de création monétaire interne directe par le crédit, dans le troisième de la transformation en moyens de paiement intérieurs de créances monétaires sur l’étranger.

 

 

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